Bordeaux, Bourgogne, Champagne, Alsace, Rhône….. Vignes & Alambics n’a pas la prétention d’être exhaustif sur ces prestigieuses régions viticoles et de les avoir toutes en cave. Vous retrouverez simplement une sélection de domaines que nous souhaitions absolument vous faire découvrir. Cette liste est donc vivante et en perpétuel mouvement.
ean Dirler et son épouse Ludivine maîtrisent mieux que jamais ce domaine fondé en 1871, transmis de père en fils depuis cinq générations et désormais en biodynamie. Les densités ont progressé, les maturités également. On y produit une belle série de grands vins blancs secs, dans la lignée de ceux réalisés par Jean-Pierre Dirler. Cette maison sûre offre de surcroît un accueil remarquable, et de nombreux vins sont disponibles dans des millésimes plus anciens.
Vous le savez, Andrée Trapet est alsacienne, terrienne et vigneronne. Depuis 2002, année où elle décide de poursuivre l’oeuvre de ses parents, elle accompagne inlassablement (après une semaine bien remplie à Gevrey) ses vignes alsaciennes au tempérament et à l’accent bien marqué. Dès le début, la bio-dynamie est, selon elle, la condition nécessaire et unique à l’épanouissement de ses terroirs et de ses vignes.
Œnologue de formation mais sans histoire vigneronne, Mee réalise son rêve en reprenant seule en février 2013 les parcelles d’un vigneron sans suite. Son domaine de poche est composé de très vieilles vignes dans les meilleurs terroirs de Morgon (Corcelette, Grand Cras, Côte du Py). Une cuvée de moulin-à-vent est venue enrichir la gamme en 2016. Avec ses vins libres, mais bien définis, Mee Godard monte en puissance !
Après avoir développé pendant plus de vingt ans la tonnellerie Saury, Pascal Collotte est depuis 2007 installé à plein temps sur les coteaux de Saint-Radegonde où il a fait de Jean Faux un des bijoux de l’Entre-deux-Mers. La signature des terroirs est révélée par une agriculture en biodynamie, accompagnée par les conseils de Stéphane Derenoncourt. Privilégiant l’équilibre et les maturités justes, les vins, élevés dans les meilleurs conditions, conservent une fraîcheur particulière et donnent à goûter l’énergie du sol. Son blanc figure dans le groupe de tête des nouveaux blancs bordelais avec lesquels ils faut désormais compter : issu de sauvignons plantés sur des argiles à éboulis calcaires et vinifiés en barriques, il ouvre une nouvelle voie pour l’Entre-deux-Mers.
Vive le Bordeaux naturel, vive Christophe Pueyo!
C’est en 2010 que le vigneron Christophe Pueyo rejoint son oncle Jean-Paul. Ensemble ils se partagent les travaux viticoles de leurs 8.5 hectares de vignes à Libourne, du côté de Saint-Émilion à Bordeaux.
Soucieux de l’environnement particulier du vignoble urbain, de leur santé et de celle de leurs clients, les Vignobles Pueyo ont entamé en 2010 la conversion de la totalité des vignes en agriculture biologique. Cette démarche saine et qualitative ne s’arrête pas aux raisins; la vinification et l’élevage des vins sont conduits avec la même philosophie; aucun intrant chimique, levures naturelles du raisin afin d’exprimer toute la quintessence du terroir, filtration et collage seulement si nécessaire.
Avec aujourd’hui presque 50 hectares de vignes cultivées en biodynamie, Jean-Yves Millaire fait mentir ceux qui imaginent encore que, parce que l’on est petit, on est forcément meilleur. Les extractions un peu forcées du début (« c’était la mode ») ont été remplacées par des infusions. Millaire parvient même à sortir un “primeur” à la beaujolaise, en décembre : le pur jus de fruit Loupiot, assemblage de cabernet franc et de merlot sans soufre, parfait pour la tréso… Ses élevages font aussi bouger les lignes : surtout des foudres, quelques amphores et des barriques pour coller au mieux aux différents profils de sols, qui sont capables de recevoir de vieux cépages oubliés: le vigneron cultive des projets de plantation en massales pour des goûts nouveaux.
Aubert et Paméla de Villaine ont acheté ce domaine de Bouzeron en 1971. Leur neveu Pierre de Benoist applique depuis son arrivée en 2001 la discipline de travail à la vigne transmise par son oncle : raisins cueillis et triés à la main, vinifications naturelles, le domaine est certifié bio depuis 1986. Produisant pas moins de 70 000 bouteilles de bouzeron dans les grandes années, d’un niveau remarquable et aptes au vieillissement, ce domaine participe activement au maintien et à la promotion du cépage aligoté : un bel encouragement pour l’appellation. Le domaine a complété ces dernières années sa gamme en réunissant notamment pas moins de huit premiers crus de rully qui nous seront présentés dans leur intégralité l’an prochain.
Isabelle et Denis Pommier se sont installés dans le village de Poinchy en 1990, avec 2 hectares de vignes (23 aujourd’hui). Certains premiers crus subissent une fermentation partielle sous bois, et toutes les vinifications sont effectuées en levures indigènes. L’ensemble de la production affiche une qualité irréprochable, notamment les vins d’entrée de gamme. Certifié en bio depuis 2014, ce domaine n’a jamais autant brillé que dans les derniers millésimes, remarquablement réussis.
Le domaine Vaudoisey est installé à Volnay depuis 1804 et compte 9 générations de vignerons. Christophe et son fils Pierre mettent un point d’honneur à travailler la vigne en lutte raisonnée et à produire des vins de grande qualité respectueux de leurs terroirs.
Prestigieux site en Bourgogne, l’héritage du Château de Meursault repose sur plus de 1 000 ans d’histoire. Au début du 19ème siècle, la propriété fut agrandie sous l’impulsion de la famille Serre qui développa considérablement le Domaine viticole. Depuis 2012, le Château de Meursault est désormais entré dans le giron de la famille Halley.
Le vignoble du Château de Meursault s’étend aujourd’hui sur près de 65 hectares répartis sur plus de 110 parcelles différentes selon un modèle de morcellement typiquement bourguignon. Bénéficiant de la plus grande attention tout au long de l’année, les vignes sont constamment suivies par les mêmes vignerons qui composent l’équipe de 18 tâcherons.
Frédérique Gueugneau a repris le domaine Gouffier en 2011. Il a réalisé, avec son équipe, un énorme travail dans les vignes et dans la vinification des vins (élevage en fûts et une bonne réception des vendanges). Et le résultat est là, avec des vins éclatants, juteux et d’une grande délicatesse. Un véritable travail d’orfèvre puisque la majorité des cuvées réalisées comptent entre 1000 et 2000 bouteilles !!
Son travail au domaine Gouffier a obtenu la reconnaissance de la profession à travers deux nominations. Il a été nominé dans la catégorie Côte chalonnaise aux Trophées jeunes talents décernés par le Groupe des jeunes professionnels de la vigne (GJPV). Egalement nommé dans le palmarès 2016 des Bourguignons de l’année, catégorie espoirs, palmarès réalisé par Bourgogne Aujourd’hui.
« Le vin est une des matières les plus civilisées qui soit.
Pour le vigneron que je suis, la voie de la douceur et du respect me permet de cheminer vers le plus haut degré d’expression de mes terroirs.
Cette douceur délibérément choisie, emprunte bien souvent les traces de la tradition. Elle sillonne à travers le vignoble. Des premiers bourgeons jusqu’aux vendanges, le raisin sera accompagné mais jamais forcé. Elle passe par la cuverie où les grappes seront minutieusement triées et délicatement foulées. Elle chemine par la cave où le vin s’écoule doucement par gravité. Elle glisse enfin dans son flacon pour délivrer toute entière, quelques années plus tard ses arômes de finesse, d’élégance et d’harmonie.
En somme, les perspectives qu’offre la douceur sont riches pour le vigneron qui sait les parcourir. Riches aussi en perspectives enivrantes pour l’amateur qui sait les déguster. »
de va-et-vient
Les amateurs doivent s’intéresser de près à cette belle maison du Mesnil-sur-Oger, en pleine Côte des Blancs, fondée en 1760, et acquise par Laurent-Perrier en 1988, la même année que la marque haut de gamme Salon. Les deux sont dirigées par le globe-trotter Didier Depond. On pourra regretter que la maison reste très discrète, alors que la qualité des vins se tient à un très beau niveau, particulièrement le blanc de blancs millésimé, d’un rapport qualité-prix incontournable.
Pol Roger est une icône authentique de la Champagne, exemplaire par la précision, la générosité et la régularité de sa gamme. Le vignoble est planté notamment sur les coteaux d’Épernay, en Côte des Blancs, ainsi qu’à Mareuil et à Ambonnay ; autant de terroirs sources de haute qualité et de régularité. Les trois cépages sont présents par tiers, comme pour les achats (un équilibre qui se retrouve dans les cuvées) ; les fermentations malolactiques sont systématiques (ce qui apporte de la rondeur) ; les débourbages se font à froid (pour l’intensité aromatique). Pol Roger est la dernière maison de cette taille à remuer manuellement sur pupitre ses 1,6 million de bouteilles annuelles dans ses 7,5 km de caves sparnaciennes. Les cuvées se différencient à travers le vieillissement des vins de réserve, ainsi que par l’origine des crus. Pol Roger a retrouvé le style et la générosité des vins qui ont fait sa gloire.
Après avoir travaillé comme chef de culture au domaine Leccia, Nicolas Mariotti Bindi a repris en 2015 une vieille cave abandonnée sur la route d’Oletta. Il a effectué un travail de forçat pour remettre sur pied cet outil de travail qui lui permet de mieux gérer sa production et de travailler par gravité. Le vignoble est certifié bio et les sols sont travaillés dans les règles de l’art. Les vinifications se font en cuve inox et en œuf-ciment de 16 hl. Ces vins intègres, toujours charnus et veloutés, offrent une grande franchise de saveurs et se montrent délicieux dans leur jeunesse, mais savent aussi vieillir.
Le Clos Fornelli est installé au village de Tallone, sur le piémont du massif de la Castagniccia. Entre mer et montagne les vignes y bénéficient d’un microclimat idéal pour la maturation des raisins. Josée Vanucci-Couloumere a repris avec son mari Fabrice le domaine de son père en 2005. En 2009, elle plante du biancu gentile et du minustellu. Dans un style sincère, les vins du domaine sont francs et séduisants.
Les vignerons du domaine Laurent Habrard travaillent leur production avec soin et amour, au cœur d’un vignoble exceptionnel, celui des Côtes-du-Rhône septentrionales, adossé aux contreforts du Massif Central, à une trentaine de kilomètres au sud de Lyon et le long du Rhône. Notre production s’étend sur 15 hectares de vignes.
Notre exploitation à échelle humaine met un point d’honneur à respecter l’environnement et les méthodes de production issues de l’agriculture biologique. De sorte que les vins Laurent Habrard sont labellisés « bio » et certifiés Haute Valeur Environnementale. Nous avons mis en place une méthode de vinification sans sulfites pour les vins rouges. Ainsi, notre production conserve toute sa saveur naturelle.
Le domaine fait parti de l’association les Vins S.A.I.N.S. des vins « Sans Aucun Intrant Ni Sulfite » (ajouté) sur toutes les cuvées.
A 135m d’altitude, ce sol argilo calcaire aux marnes-valenginiens est le plus élevé et le plus pauvre de Domessargues. Sous l’influence du soleil, une belle acidité est ainsi garantie ; le gout de craie y est souvent en dégustant. Les vignes ont une orientation sud-ouest et une moyenne d’âge de 40 ans. L’engrais n’est pas permis, tout au plus un peu de compost est utilisé si nécessaire. Le travail de la terre se fait de manière totalement mécanique ainsi que le désherbage sous les vignes à l’aide de l’inter cep spécifique. Le maintien naturel du vignoble est assuré par l’exposition à la tramontane et surtout au mistral, ce qui favorise le culture biologique. La proximité des Cévennes explique les variations de températures conséquentes entre le jour et la nuit. Cette approche empathique témoigne du respect pour la fruit et la plante.
Le Domaine Porte Rouge a été créé de toutes pièces en 2003 par Bernard Friedmann, pour la passion du vin.
A l’origine, il n’existait rien, il a fallu acquérir quelques parcelles de vieilles vignes de Châteauneuf-du-Pape, puis aménager une ancienne cave de vinification située au cœur du village.
Le Domaine Porte Rouge, c’est une petite exploitation comprenant 3,5 hectares de vieilles vignes de grenaches et syrahs. Ce sont six parcelles au total, ayant chacune leur caractère, et recevant des soins particuliers.
Il existe bien peu de vignerons aussi exigeants et complets en France, de la vigne au chai, que Marcel Richaud. Il est arrivé au sommet de son art depuis qu’il dispose d’un chai de vinification et d’élevage à la hauteur de ses ambitions. Pour l’amateur, le travail de ce producteur est une bénédiction. Toute sa gamme atteint un niveau remarquable et séduit immédiatement. Les vins gagnent année après année en finesse et en précision, tout en respectant l’équilibre et la maturité méridionales.
Dirigé par Catherine et Sophie Armenier, le domaine de Marcoux s’impose au sommet des vins de l’appellation Châteauneuf-du-Pape. Il s’est orienté très tôt vers la culture biodynamique (non certifiée). Les vins possèdent un naturel et une profondeur rares, une énergie et une puissance de bouche qui ne s’appuient sur aucun artifice d’élevage. Ces grands vins classiques, marqués par l’empreinte des grenaches mûrs, vieillissent à merveille. Malgré de fortes maturités, toutes les cuvées ont trouvé leur équilibre et paraissent moins chaudes que par le passé. Les blancs s’imposent régulièrement parmi les plus beaux de l’appellation ; le travail des sols y est pour beaucoup. Les vins ont gagné en minéralité et en salinité.
Transmis de mère en fille depuis sa création, le domaine est une histoire de femmes. Nous avons été convaincus par le style des vins rouges et blancs de Cécile Dusserre, qui nous montre que les beaux crus de la vallée du Rhône méridionale, comme Gigondas et Vacqueyras, peuvent exprimer puissance et densité tout en restant sapides et fins. En rouge, les raisins sont éraflés et élevés en cuve béton, sauf Vincila et Adage qui subissent un élevage en demi-muid. évoluer avec pureté et finesse.
Ce domaine dispose d’un joli patrimoine de vignes et cultive une approche traditionnelle de la vinification, produisant des vins parfois un peu austères, mais sans artifice et vieillissant bien. A Gigondas comme sur les parcelles de Sablet, le grenache domine largement, ce qui nous convient bien.
Jorge Monzon Pascual est certainement l’un des plus grands vignerons de l’appellation Ribera Del Douero. Son parcours est sensationnel, après avoir étudié la viticulture et l’oenologie en France , il travaille pour le domaine de la Romanée Conti pendant 2 ans et intègre ensuite Rage Sicilia chez qui il aborde un projet dédié aux grands blancs de la région. Après encore de belles expériences en Espagne , il crée sont domaine Picaro Del Aguila ou il produit de façon naturelle sans chimie de synthèse ou autre, des vins d’artistes, des chefs d’oeuvre de la viticulture du 21ème siècle. Les rendements sont très faibles, les vieillissements en barriques se font doucement pendant de longs mois en chêne Français et toutes les cuvées parcellaires sont numérotées. Les vins du domaine sont d’une rareté sans égale et il ne faut pas trainer pour avoir la chance de mettre en cave ses grands vins.
Le Celler del Roure est ni plus ni moins que le pionnier de la viticulture de qualité dans la DO Valencia; Connue jusqu’ici surtout pour ses vins en vrac, Valencia est en passe de devenir une des région sels plus intéressantes d’Espagne. Grâce à ce domaine, qui s’est évertué à récupérer les voeux cépages oubliés de la région, comme le Mandoi en trouve et le Verdil en blanc, et qui a redécouvert la vinification en amphores.
Tout a commencé lorsque la famille cherchait des vignobles pour un autre projet de Vinos de la Tierra. Elle découvre alors et s’émerveille devant les vieilles vignes préphylloxériques de Toro et leur capacité à offrir des vins uniques. Ces vignobles ont en effet plus de graviers en surface, sont orientés nord et possèdent des cycles végétatifs plus longs. Tout cela se traduit dans les vins du domaine qui oscillent entre équilibre et élégance et qui offrent le meilleur de la terre.
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